Le registre des donneurs en Espagne s’est fait attendre. La première loi de reproduction assistée, il y a 29 ans, a déclaré son existence primordiale mais jusqu’à présent, il n’y a eu que des projets multiples qui ont mis en évidence la difficulté de sa création.
Enfin, le 10 octobre, lors de la réunion annuelle du registre national de la SEF, tenue au ministère de la Santé, des Services sociaux et de l’Égalité, le directeur général adjoint du portefeuille des services de la SNS et des fonds de compensation, Maravillas Izquierdo a annoncé le lancement du registre des donneurs, appelé Système d’information sur la procréation assistée (SIRHA).
Initialement, il sera testé dans des centres sélectionnés pour devenir, en définitive, obligatoire dans tous les centres de reproduction d’Espagne.
Ce système sera mis en place dans les cliniques de procréation assistée afin de tenir un registre et un contrôle des donneurs de gamètes (spermatozoïdes et ovocytes) dans toute l’Espagne. Les données sociodémographiques seront collectées ainsi que les résultats des cycles effectués par lesdits donneurs. Cela permettra d’avoir une information globale des donneurs, puisque, jusqu’à présent, ces données étaient internes aux cliniques.
En outre, il a été signalé que ce système d’information vise à s’étendre, prochainement à tous les cycles de la procréation assistée.
Ce projet ambitieux, qui nécessite des efforts de la part des cliniques et du ministère, fournira une transparence et une base de données extraordinaire afin d’avoir des informations précises sur les techniques et les résultats en Espagne, leader européen des techniques de reproduction assistée.
Lors de cette réunion annuelle, les professionnels de la Reproduction ont également été exposés aux travaux des membres du Comité du Registre, qui sont chargés, avec le Ministère de la Santé, de collecter, d’auditer, d’analyser et de publier les données relatives aux cycles de reproduction humaine assistée de toute l’Espagne.
Des entretiens ont été organisés sur les nouveautés organisationnelles du Registre, les directives pour un remplissage correct, les résultats de toutes les données collectées en 2015. En outre, Isabel Pons, responsable du Laboratoire de fécondation in vitro de URH García del Real et membre du Comité du Registre, a donné une conférence où il a été évalué comment un protocole de plus en plus utilisé en reproduction assistée appelé Freeze All affecte les résultats des traitements utilisant les propres ovocytes de la patiente ou ceux d’une donneuse ainsi que le diagnostic génétique préimplantatoire (DPI). Ce protocole implique de ne pas effectuer de transfert d’embryons et de congeler tous les embryons évolutifs pour les transférer lors d’un cycle de cryotransfert.
Ce fut une réunion très intéressante où l’importance de la collecte de données cycle par cycle et l’engagement du Ministère pour la traçabilité des cycles de reproduction assistée ont été mis en évidence.
Dra. Isabel Pons Mallol – Chef du Laboratoire de fécondation in vitro et d’andrologie