L’Atosiban est un médicament administré par voie intraveineuse avant un transfert embryonnaire pour réduire les contractions utérines. Plusieurs études suggèrent qu’une contractilité utérine anormale ou exagérée pourrait expliquer certains échecs d’implantation embryonnaire et des fausses couches répétées. L’Atosiban (un antagoniste de l’ocytocine) peut réduire la fréquence de ces contractions.
Implantation embryonnaire
Après le transfert embryonnaire, l’embryon doit s’implanter. L’implantation est le processus par lequel l’embryon se pose sur la surface de l’endomètre, infiltre la couche profonde et s’y attache. L’implantation nécessite un embryon compétent, un endomètre réceptif et une communication synchronisée entre les tissus maternels et embryonnaires. Les anomalies embryonnaires, une réceptivité endométriale insuffisante ou une interaction insuffisante entre l’embryon et l’endomètre maternel peuvent conduire à un échec d’implantation.
Échec d’implantation répété
L’échec répété d’implantation embryonnaire (RIF) est un défi dans le traitement par FIV. Bien qu’il n’y ait pas encore de définition standard, le RIF peut être considéré comme l’incapacité à obtenir une grossesse clinique après avoir effectué un transfert d’embryons de haute qualité à deux reprises ou plus, ou après avoir transféré 10 embryons ou plus (la définition peut varier selon les cliniques de reproduction). Ces échecs peuvent exercer une forte pression mentale et financière sur les patientes.
Traditionnellement, la qualité de l’embryon a été considérée comme la principale cause du RIF. Cependant, cela n’exclut pas d’autres pathologies, telles que les anomalies utérines (congénitales ou acquises), l’épaisseur de l’endomètre, l’endométrite chronique, la vascularisation endométriale et les contractions utérines, qui peuvent affecter la réceptivité endométriale et, par conséquent, l’implantation embryonnaire.
Il a été observé que le transfert embryonnaire peut déclencher des contractions utérines. Plusieurs études montrent qu’environ 30 % des patientes subissant un transfert embryonnaire présentent une contractilité utérine excessive (>5 contractions par minute), ce qui peut affecter négativement l’implantation embryonnaire et les taux de grossesse clinique.
Atosiban et échec d’implantation
En 2007, le premier rapport d’un cas de grossesse réussie après l’utilisation de l’Atosiban a été publié. Depuis lors, au moins quatre études contrôlées randomisées et une méta-analyse de six études (1754 patientes) ont été publiées, montrant une amélioration modeste des taux de grossesse clinique, mais aucun effet sur les taux de naissances vivantes chez les patientes FIV en général.
Une autre revue récente sur l’efficacité de l’Atosiban dans les cas d’échec répété d’implantation embryonnaire a inclus deux études prospectives et cinq études rétrospectives. Leurs résultats ont montré une association significative entre l’Atosiban et un taux plus élevé de grossesse clinique chez les participantes ayant eu deux ou trois échecs de transfert d’embryons.
Atosiban et adénomyose
L’adénomyose est une pathologie bénigne qui affecte l’utérus, caractérisée par la présence de tissu de la muqueuse utérine (endomètre) dans la paroi utérine (myomètre). L’adénomyose est diagnostiquée chez une femme sur dix, dont 80 % ont entre 40 et 50 ans, et elle a un impact négatif sur la fertilité.
Il a été rapporté que l’incidence d’une contractilité anormale est plus élevée chez les femmes atteintes d’adénomyose, ce qui peut expliquer en partie l’incidence plus élevée des échecs des traitements de reproduction observée dans ce groupe de femmes, qu’elles utilisent leurs propres ovocytes ou ceux de donneuses.
Idéalement, les femmes atteintes d’adénomyose devraient être examinées pour détecter des contractions utérines anormales pendant le transfert embryonnaire avant de proposer une thérapie à base d’Atosiban. Cependant, la possibilité d’une thérapie empirique à l’Atosiban chez les femmes atteintes d’adénomyose et d’échecs répétés d’implantation pourrait être envisagée.
Atosiban et fibromes
Les fibromes intramuraux causent l’infertilité pour de multiples raisons, mais la seule cause mesurable est le péristaltisme utérin (contractions utérines). On ne sait pas pourquoi certaines patientes avec des fibromes intramuraux, en particulier ceux qui affectent la zone de jonction endomètre-myomètre, présentent une augmentation du péristaltisme utérin. Cette augmentation des contractions utérines est associée à un résultat de grossesse moins favorable.
Enlever les fibromes par chirurgie (myomectomie) ne semble pas améliorer les résultats de grossesse chez ces patientes. Une alternative consiste à diminuer le péristaltisme utérin avec des médicaments comme l’Atosiban lors du transfert embryonnaire.
Conclusion
À ce jour, l’Atosiban ne semble pas améliorer les résultats du traitement de reproduction lorsqu’il est utilisé dans la population générale. Cependant, c’est un médicament qui pourrait aider dans les cas d’échec d’implantation embryonnaire et peut-être aussi chez les patientes atteintes d’adénomyose et de fibromes. Il reste encore de nombreuses études à réaliser pour confirmer si cet effet positif est réel et significatif. En attendant, son utilisation empirique ne présente pas d’effets secondaires importants pour la patiente, bien qu’il entraîne un surcoût qui doit être pris en compte avec attention.
À URH García del Real, nous évaluons chaque couple de manière individualisée afin de leur proposer le meilleur traitement possible. Si vous avez d’autres questions concernant l’Atosiban ou tout autre sujet de procréation assistée, chez URH García del Real, nous vous proposons une première consultation gratuite. Vous pouvez prendre rendez-vous ou appeler le 917401690, et nous serons ravis de vous aider.